Sororal, 2028, 13 ‘

Composition sonore : Frédéric Nogray

En 2013, Claire Renier commence à photographier les cabines téléphoniques à Paris, en banlieue, en province et à l’étranger. Elle se rend compte progressivement que celles-ci sont en train de disparaître.
Après avoir réalisé une série de photos de cabines à Paris, en province, puis à à l’étranger, elle imagine un film. Elle fait appel au musicien Frédéric Nogray pour la musique, qui crée une musique minimaliste et concrète.
Le film Sororal plonge le spectateur dans une traversée méditative et une réflexion sur notre société.

Sororal

Pièce chorégraphique

Une projection de photographies de cabines téléphoniques. Un corps dans l’espace.
Immobile. Les yeux fermés. Le film a démarré.
Succession des cabines. On entend le bruit de la ville. Un son rémanent. Elle ouvre les yeux. Elle ne bouge toujours pas. Elle fait bloc. Elle regarde devant elle, au loin. Que voit-elle ? On regarde ces objets qui se succèdent. Les cabines qui ont disparu. On a soudain une hésitation, qui regarder, quoi regarder. Les cabines se succèdent et on surveille le corps du coin de l’oeil, voir si ça a bougé de ce côté-là.
Elle pivote sur le côté droit. Elle regarde à son tour les cabines. On les regarde ensemble. Corps – totem qui fait face à d’autres corps, transparents.
Présences qui se frottent. Marche vers le mur, juste à côté des cabines. Tout contre. Des sculptures. Se poser contre le mur. Appui. Mouvement qui vient du fond du corps. Susciter l’envie de se mouvoir, d’engager le mouvement.