Installation « L’enlèvement des cabines », Villiers-Le-Bois, juillet 2019
Exposition avec Marine Médal et Daniel Labat-Gest
Exposition avec Marine Médal et Daniel Labat-Gest
Photographies prises par Daniel Labat-Gest et Claire Renier
Parcours de l’Ecole Supérieure du Paysage de Marseille à la Vieille Charité.
sur une invitation d’Isabelle Lévenez, artiste enseignante
CONTENU ET METHODE
Mon travail prenant sa source dans les arts visuels comme dans la danse, j’aimerais montrer aux étudiants des exemples d’artistes marcheurs ou chorégraphes qui, depuis les années 60, utilisent la notion de protocole afin d’introduire l’improvisation dans leurs œuvres.
Dans un deuxième temps, dans une salle adaptée, j’aimerais faire découvrir aux étudiants certaines techniques de danse, et plus particulièrement de composition en temps réel (issues de la danse de Simone Forti, Anna Halprin) qui permettront aux étudiants de se « préparer » à la marche, au « lâcher prise », mais aussi aux différents mouvements qu’ils pourront effectuer pendant la marche. Ces outils pourront s’avérer très utiles pour les étudiants dans leur propre pratique. En effet, les rencontres avec des chorégraphes et ma pratique assidue de la danse contemporaine ont nourri mon travail.
2. La deuxième journée sera consacrée à la déambulation active.
Le matin aura lieu une présentation succinte de la marche, son déroulement, son objectif, le sujet sur lequel nous porterons le plus notre attention pendant le parcours (les inscriptions ou les espaces vides par exemple).
Les étudiants prépareront le matériel dont ils auront besoin : carnet de croquis, carnet de notes, appareil photo, enregistreur, vêtements souples.
L’après-midi, les étudiants découvriront le parcours, glâneront quand ils le souhaitent des traces de leur observation. Après une pause, la deuxième partie du parcours sera consacrée à un exercice dansé.
A la fin de l’après-midi aura lieu une restitution orale de l’expérience.
3. Enfin, le troisième jour, les étudiants se consacreront à la restitution plastique du parcours.
Une attention sera portée aussi à la restitution du workshop dans son entier.
J’ai découvert ces Laminaires sur une plage de l’île de Batz en avril 2019, ces algues qui restent sur la plage après la marée.
On voit sur ces images les traces des pattes des oiseaux, mais aussi le mouvement des vagues qui a balayé et charrié les algues. Elles créent des compositions graphiques, le plus souvent abstraites, mais parfois figuratives.
Cette série fait partie d’un projet plus large de photographies de « sols », en milieu urbain et en milieu naturel.
Exploration dansée à partir de Solitude Ensemble de Claire Filmon
Prairie des Murs à Pêches, le samedi 15 septembre 2018 à 16H30 et le dimanche 16 septembre 2018 à 11H30
L’ «exploration dansée » par Blandine Perier, Claire Renier, Laetitia Camps, Luna Paese, Zoi Anathasopoulou et Giulia Ravarotto les 15 et 16 septembre 2018 prend sa source dans la pièce « Solitude Ensemble », créée en avril 2017, par la chorégraphe et danseuse Claire Filmon.
Description de la pièce : Deux carrés sont indiqués au sol. Deux duos de danseuses se situent à l’extérieur de chaque carré. Un signal est donné. Une danseuse pénètre dans un carré et improvise un mouvement. Une fois le mouvement terminé, la deuxième danseuse entre à son tour et danse en réagissant au premier mouvement. Et ainsi de suite. A un second signal, les danseuses peuvent changer de carré et ainsi former un trio, un nouveau duo, etc…
Photographies de Daniel Labat-Gest
En 2013, Claire Renier commence à photographier les cabines téléphoniques à Paris, en banlieue, en province et à l’étranger. Elle se rend compte progressivement que celles-ci sont en train de disparaître.
Après avoir réalisé une série de photos de cabines à Paris, en province, puis à à l’étranger, elle imagine un film. Elle fait appel au musicien Frédéric Nogray pour la musique, qui crée une musique minimaliste et concrète.
Le film Sororal plonge le spectateur dans une traversée méditative et une réflexion sur notre société.
Sororal
Pièce chorégraphique
Une projection de photographies de cabines téléphoniques. Un corps dans l’espace.
Immobile. Les yeux fermés. Le film a démarré.
Succession des cabines. On entend le bruit de la ville. Un son rémanent. Elle ouvre les yeux. Elle ne bouge toujours pas. Elle fait bloc. Elle regarde devant elle, au loin. Que voit-elle ? On regarde ces objets qui se succèdent. Les cabines qui ont disparu. On a soudain une hésitation, qui regarder, quoi regarder. Les cabines se succèdent et on surveille le corps du coin de l’oeil, voir si ça a bougé de ce côté-là.
Elle pivote sur le côté droit. Elle regarde à son tour les cabines. On les regarde ensemble. Corps – totem qui fait face à d’autres corps, transparents.
Présences qui se frottent. Marche vers le mur, juste à côté des cabines. Tout contre. Des sculptures. Se poser contre le mur. Appui. Mouvement qui vient du fond du corps. Susciter l’envie de se mouvoir, d’engager le mouvement.